Festival LOOP 8 : le 30 septembre 2016 Carte Blanche au Centre Henri Pousseur

Fondé en 1970 à l'initiative d’Henri Pousseur et de Pierre Bartholomée, le Centre Henri Pousseur s'est engagé dès sa création dans la réalisation et la diffusion d'œuvres de musique électronique et, tout particulièrement, de musique mixte. 
Lieu d'expérimentations, d'échanges et de réalisations contemporaines, le Centre Henri Pousseur passe des commandes plusieurs fois par an et accueille des projets d'artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi que des autres régions du pays et de l'étranger.

Pour cette carte blanche, le Centre Henri Pousseur propose une sélection d’œuvres récentes, commandées par et/ou réalisées au Centre, ainsi que deux œuvres du répertoire international (dont la création belge de Animus II de Luca Francesconi), pour piano et alto, solo ou en duo.

Les Lettres Soufies de Jean-Luc Fafchamps sont des voies de transformation. Il y traite la constante modification de la perspective sous laquelle une matière est perçue, et en quoi ce changement de point de vue produit un glissement de la forme.  Z1 (une commande de Vincent Royer et Jean-Philippe Collard, en coproduction avec le Centre Henri Pousseur) se déroule comme la succession, puis l'accumulation par débordement, de 37 vagues sonores, comme autant de variations en expansion sur l'espace et sur la matérialité changeante du timbre, pour lesquelles l'alto joue tour à tour le rôle de déclencheur et de réacteur.

Si les pièces de Claude Ledoux et Robert HP Platz trouvent leur point de départ au Japon, Vykintas Baltakas, compositeur lituanien résidant en Belgique, propose avec Das Lied - pour piano et électronique - un chant au sens large, c’est-à-dire l’expression de tendances musicales spécifiques, non seulement présente dans toute musique, mais dans chaque élément de la musique, prête à se déployer à sa manière.

 Dans Métamorphoses parallèles (une commande du Centre Henri Pousseur), Vinko Globokar  s’inspire de la nouvelle “Petite Circé” (Piccola Circe) de Dino Buzzatti, une sombre histoire d’une femme sadique (Lunella) avec deux chiens, un petit qu’elle aime, et un bouledogue dont elle abuse. Peu à peu elle métamorphose son amant (Umberto) en chien boxer, sans qu’il ait la force de s’y opposer. Pour Globokar cette transformation est la métaphore des agissements de certaines forces politiques qui ont tendance à transformer les êtres humains en chiens dociles. Les acteurs de cette pièce psychologique sont le pianiste et l’altiste.