Sublimations

Sous titre
Symphony n. 5
Catégorie
Musique pour orchestre
2004
Instruments
Orchestre
Durée
16 min.
Effectif

pour orchestre

Date de création
Programme
Sublimation (Symphonie no. 5) a été composée pour Alex PAUK & l’Esprit Orchestra (Toronto). La commande a été possible grâce à une subvention du Conseil des arts du Canada (programme de commandes de compositions canadiennes). 

Dans la plus grande partie de la pièce les hauteurs ne sont pas précisées, c’est-à-dire que les interprètes ont le choix des hauteurs, en respectant cependant le plus possible les autres paramètres : accents, nuances, registres, etc. L’absence de bémols ou dièses n’est en aucun cas un encouragement à n’en point user; au contraire, les interprètes devraient inclure tous les douze sons de l’octave dans toute la pièce. Les quarts de tons sont également admis (et même parfois spécifiés) mais ne sont pas nécessaires pour l’exécution convenable de la composition. 

Cette symphonie assez sombre a été écrite en réaction à un deuil imprévu, et est construite en un seul mouvement. Elle s'intéresse au passage brusque entre états éloignés (au sens physique, il s'agit du passage de l'état solide à l'état gazeux, mais sans passer par la phase liquide) ; le compositeur met cela en parallèle avec la sublimation métaphysique ou psychologique, qui consisterait en le passage d'un état émotif négatif à un état ou le mal est sublimé. Si on ignore l'introduction et la coda, il y a trois sections principales : la première présente dans un environnement clustérique un certain nombre d'objets musicaux tels fragments mélodiques, danses avortées, objets sonores isolés ou mis en boucles. Elle est suivie par une section où le silence prend de plus en plus de place à mesure que toutes ces idées musicales du début s'évaporent ou se réduisent à des versions simplifiées, épurées, d'elles-mêmes. La dernière partie réinstalle le climat du début de façon progressive, au départ d'une sorte de la mineur funèbre, pour diverger vers un climax ou le piano apparaît subitement comme le soliste d'un concerto dont n'a subsisté qu'un bref solo d'une grande violence, donnant l'impression d'une oeuvre sous-jacente, cachée sous la masse symphonique. 


La création a eu lieu le 3 avril 2004 au Jane Mallet Theatre (St Lawrence Center for the Arts, Toronto) dans le cadre du week-end New Waves Composers Festival,  par l'Esprit Orchestra sous la direction d'Alex Pauk.

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