Above and around, weightless...

Catégorie
Musique électronique live
Musique électroacoustique
Dispositif interactif
2007

Première à Műcsarnok à Budapest (HU) le 8 septembre 2007, suivi de concerts à Muffatwerk à Munich (DE) le 11 septembre 2007 et au ZKM à Karlsruhe (DE) le 21 septembre 2007. Commande du ZKM

 

Certains thèmes sont récurrents dans ma musique : l'utilisation des voix, les multiples transformations qui modifient radicalement les sons originaux tout en gardant une trace claire de leurs profils énergétiques, l'utilisation de nuages de particules, l'utilisation large de la spatialisation et de la multiphonie,...
Mais certains instruments inspirent de nouvelles façons de faire. La discrimination spatiale rendue possible par les 44 haut-parleurs du dôme sonore du Kubus au ZKM et son logiciel de pilotage, le Zirkonium, m'a donné envie d'explorer des modes de spatialisation qui ne sont pas possibles avec les systèmes surround traditionnels où le positionnement d'un son au centre se fait en envoyant le même niveau à tous les haut-parleurs, ce qui ne fonctionne que pour les quelques auditeurs chanceux dans le petit sweet spot au centre de la salle. La possibilité de déplacer des sons à travers ou près du centre de manière convaincante m'a donné envie de faire revivre de vieilles idées de spatialisation que j'avais abandonnées parce que la plupart des systèmes sonores ne concrétisaient pas l'idée de manière tangible.
J'ai donc écrit des algorithmes qui étendent l'utilisation du Zirkonium et aident à concrétiser ces idées. Cette pièce utilise la spatialisation sonore d'une manière qui va bien au-delà du déplacement et de la localisation des sons, passant de la disparition et de la réapparition, de la coalescence et de la dissolution à la création de masses sonores démultipliées et à l'émergence de formes spatio-rythmiques imprimées sur des matériaux sonores continus.

La spatialisation et les transformations sonores sont toutes deux contrôlées en temps réel par des capteurs (accéléromètres, gyroscopes, theremins numériques, microphones de contact). Le fait de lier l'analyse sonore et les données des capteurs à la spatialisation qu'ils contrôlent crée également un lien fort entre la nature des sons et leur manifestation spatiale.
Ce désir d'interpréter la musique électroacoustique au-delà de la spatialisation et d'improviser en partie à l'aide de capteurs est né de mon travail des dix dernières années avec la chorégraphe Michèle Noiret et ses danseurs.

La configuration du dôme implique également une prédominance des sons localisés autour et au-dessus du public, ce qui favorise la sensation de flottement et d'apesanteur des sources sonores. Ce sentiment d'apesanteur résonne en moi depuis longtemps et l'instrument me permet de l'explorer musicalement plus intensément que jamais.

Compositeur(s)
Instruments
Ordinateur
Ordinateur
Ordinateur
Dispositif interactif
Numéro
9
Durée
35 min.
Effectif
Ordinateurs, capteurs, interfaces, improvisation en direct avec algorithmes de spatialisation sur 16, 24 ou 44 canaux
Date de création